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Chronique #5 Chicago Requiem, de Carine Foulon

Dernière mise à jour : 10 déc. 2023


Chicago Requiem, de Carine Foulon

Bien que cette chronique soit le deuxième service presse que je présente, Carine Foulon est cependant la première à s’être tournée vers moi lorsque je me suis lancée dans cette aventure et je ne peux que la remercier de m’avoir donné sa confiance alors qu’il n’y avait pas beaucoup de matière sur mon blog pour se faire un avis. Elle m’a présenté son roman, Chicago Requiem – le premier tome d’une saga qui je l’espère sera longue, celle des Henderson – comme étant un roman « inclassable », une plongée dans l’inconnue. Je suis donc allée voir son résumé, puis l’extrait gratuit disponible sur Amazon et je me suis dit « pourquoi pas ? » La plume de l’auteure était en effet très travaillée et très fluide, l’histoire intrigante. J’ai donc décidé de faire le grand saut, ce fut mon premier pas dans le monde des « lecteurs professionnels » et je peux vous dire que je ne fus pas déçue !

Résumé :

​Chicago, années folles…

Sur la scène d’une ville en proie à la corruption, acteurs et gangsters se côtoient.

William, issu d’une famille riche et influente, les Henderson, possède un théâtre cerné de speakeasies et de maisons closes. Il aide son épouse, Susan, à reprendre sa carrière d’actrice malgré la corruption et la prohibition.

La sœur de William, Meredith, vient de passer cinq ans en prison. Résolue à se venger de son frère et de tous ceux qu’elle pense responsables de son incarcération, elle s’établit à Miami où elle rencontre un certain Al Capone.

Le vaudeville peut alors virer au drame, à la scène comme à la ville.

Chicago Requiem, T1, Carine Foulon

Une intrigue familiale ancrée dans l'Histoire américaine


Chicago Requiem relate l’histoire d’une grande et riche famille – celle des Henderson – au cours des années folles, plus précisément durant les années 1920 où sévissait la prohibition. Pour bien resituer cette histoire, il faut savoir que les années folles correspondaient également à l’entre-deux-guerres. Les États-Unis étaient ressorties de la première, riches du commerce de leurs armes, comme il en fut le cas pour la famille Henderson – bien que déjà très influente avant cela grâce à leur empire immobilier.

La guerre désormais terminée, le territoire américain vit arriver de nombreux immigrant attirés par cette prospérité. Mais voyant l’influence étrangère comme néfaste et dénonçant les effets de l’alcool, le parti des prohibitionnistes fut plus actif que jamais et gagna gain de cause. Afin de protéger les bonnes mœurs, l’Etat limita l’accès à ses frontières mais interdit aussi la vente d’alcool : c’est ainsi qu’à été voté la prohibition. Alors que le vote de cette loi était fait dans le but de préserver les anciennes mœurs, cela profita au développement de la pègre et de la mafia. Notamment à Chicago où les règlements de compte étaient alors courants pour maintenir le monopole.

C’est dans ce contexte que se déroulera cette histoire. Un drame familiale ? Un roman noir ? Une romance historique ? Inclassable était bien le mot, car elle regroupe tout cela à la fois, pour le plus grand plaisir du lecteur.


Une histoire complexe pour une plume agréable


Le début de la lecture fut pour moi assez difficile, avec de nombreux flash-back et de nombreux personnages. Car oui, quand on se lance dans un drame familiale d’une riche famille du début du XXe siècle, il faut s’attendre à un véritable roman à la Emile Zola (bien que n’étant pas de la même époque). Il faut alors être extrêmement concentré sur la lecture afin de bien remettre tous les éléments et personnages à leur place, les grands-parents, parents, fils et filles, maris et épouses, enfants, cousins et cousines, etc.


En dehors de ce côté plus ou moins complexe, la plume fluide et travaillée de l’auteur permet de passer un moment de lecture digne de ce nom. Il faut savoir que cette auteur est auto-éditée et, si vous avez des réticences envers l’autoédition, je peux vous assurer que vous les mettrez de côté ! Il est vrai que ce livre était déjà paru chez une maison d'édition mais, ayant récupéré ses droits, Carine Foulon l'a retravaillé, corrigé, et on peut dire qu'elle a fait de l'excellent travail ! Les tournures de phrase, les termes employés, tout le texte montre que ce roman a été travaillé avec minutie. En découvrant ce roman j'ai découvert une auteur de talent, et je ne dis pas cela uniquement parce qu'elle m'a permis de faire ce service presse. J'ai véritablement découvert un travail de qualité en lisant cette œuvre. J’ai adoré le style d'écriture de Carine Foulon et plus encore, l’histoire qu’elle nous a raconté.


Concernant la descendance complexe des Henderson, un petit arbre généalogique en début de roman peut vous aider. Mais personnellement, je ne m’en suis pas servie ayant lu avec assez d’attention pour relier tous les points entre eux.


Une saga familiale et des personnages non ménagés


Si la complexité de l’œuvre peut pousser à l’hésitation, sachez que ce n’est qu’un court moment pour ensuite passer des centaines de pages à retenir son souffle, à trembler pour nos héros, surtout lorsque l’auteur semble ne pas être du genre à épargner ses personnages face à la cruauté de certains autres, d’une en particulier, Mérédith. Je ne vous spoile rien ici, le résumé nous le dit bien, cette dernière est résolue à se venger, et après cinq ans de prison on se doute bien que ce n’est pas une enfant de cœur !


Je m’étais particulièrement attachée à Susan, à sa fragilité et à son histoire. Le couple qu’ils forment avec William fut très certainement mon préféré. Nous suivront aussi, entre autre, Rose et Edward, tout aussi attachant à leur manière.


J’ai particulièrement aimé le romantisme de ce livre. Dans la vague éditoriale que nous connaissons aujourd’hui où tous les romans parlent de sexe de façon libre et détaillée, j’ai particulièrement apprécié la retenue dont l’auteur à fait preuve lorsqu’il était sujet de l’intimité des héros. C’est un véritable contraste qui est créé entre cet univers de douceur et celui, rempli de perversité, de Mérédith. Mais lorsque les deux se mêlent alors là, démarre la véritable tragédie. Chicago Requiem mêlent à la perfection tous les éléments du roman historique et du roman à suspens, voire du roman noir. Amour, passion, trahison et vengeance.


Voilà de quoi fut agrémenté ma lecture de cet été (ou plutôt de cet hiver pour mon côté de l’hémisphère). Si vous recherchez un moment « feel good » passez votre chemin. Si, au contraire, vous voulez avoir le souffle coupé, passez de l’effroi au soulagement, du soulagement à l’émoi, si vous désirez rester accroché à votre livre tant le suspens est intense et le besoin de connaitre la suite est insurmontable, alors bienvenue chez les Henderson, vous ne vous ennuierez pas* !


J’attends personnellement la suite avec impatiente, car oui, arrivé à la fin, vous resterez accroché à votre livre en vous demandant où sont les pages suivantes. Je pense que les Henderson nous préparent encore bien des aventures, ils auront peut-être raison de mon cœur vu comment les rebondissements qui ponctuent ce livre lui ont fait faire des montagnes russes.


Je remercie encore l’auteur de m’avoir fait découvrir son univers, ses personnages et sa plume. Ces derniers ont parfaitement séduite la lectrice que je suis et j'espère, vous séduiront aussi. Alors ? Qu'attendez-vous ?


Ma note : 9/10





PS : Je ne suis pas une spécialiste des années folles, je vous partage

ici les différentes sources qui m'ont aidé à rédiger cette chronique :


*Pas que je trouve les romans « feel good » ennuyeux, mais l’effet produit n’est clairement pas le même 😉

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